Aides diverses au développement social De villages du Canton de Game - Togo

Aides diverses au développement social                De villages du Canton de Game - Togo

Visite Sévia.10.08.10

RAPPORT DES VISITES AU VILLAGE DE SEVIA

 

1 - REUNION DU JEUDI 26/08/2010

 

Présents :

Magloire (président), Irenée (secrétaire), Kossi  membres du comité de gestion de l’ONG Association Sévia – Philantros (ASEPHIL)

Le responsable de la gestion du dispensaire +  2 dames observatrices

 

La construction du CEG

* Le terrain d’une valeur estimée à 395.000FCFA (603€) aurait été cédé par une famille du village. Cette somme est à porter en compte de la valorisation de la participation du village.

* Il n’y a actuellement à l’oeuvre qu’un seul maçon certifié et son manœuvre. Dans ce cas, la construction va durer des années !!!! Vite engager plusieurs autres maçons.

Il est à noter que quelques personnes présentes sur le chantier sont des bénévoles : transport des blocs du lieu de fabrication au chantier, puiser de l’eau, préparer le mortier, … C’est un travail à « valoriser » pour le calcul de la participation du village au coût du CEG.

* A ce sujet, il est recommandé de tenir un « journal des travaux » quotidien, reprenant les présences, les divers actes, …. De quoi avoir un historique et de retrouver diverses informations.

 

* Une longue explication sur la valorisation « de la sueur » des villageois pour la construction de ce collège est donnée.

La somme payée par Irenée pour les divers frais de l’acte d’agréation de l’0NG doit lui être remboursée, ce n’est pas une valorisation « saine », les problèmes financiers de chacun sont suffisants. Par contre, le temps passé à récolter les plans gratuitement, aux réunions pour faire avancer le chantier peut être estimé financièrement et être porté en compte de la valorisation.

 

* Les montants et la méthode de la récolte des fonds en Belgique ont été expliqués. Si les activités menées à Sévia sont coordonnées sous ma responsabilité de vice-président de Philantros, mais sans apport de fonds de celle-ci pour la construction du CEG, 3 ASBL belges ont accepté de contribuer : Unitas, Aides sans Frontières, Soltys.
La fonction du superviseur extérieur au chantier est expliquée, sa responsabilité dans la construction, la gestion des fonds, son défraiement qui se base sur une pratique connue en Belgique (sans préciser le montant)  est expliqué.

* Si la montant actuel récolté de 3 0NG belges, 4.406.000FCFA (6.728€), est utilisé, la valorisation de la participation des villageois doit atteindre minimum 881.000FCFA.

Il est à noter que le devis de base qui ne se rapporte qu’à la construction de 4 classes est de 3.250.000FCFA. Il ne devra pas être dépassé malgré la somme récoltée supérieure. Ce qui nous permet d’envisager une deuxième phase : un bureau de directeur et une salle des professeurs. Attention, si la première phase n’est pas conduite à bien, l’argent sera remboursé à l’ONG donatrice, il n’y aura pas alors de seconde phase. [1]

* Attention, tous les dons belges ne sont pas encore en notre possession, une l’asbl SOLTYS ne paiera que sur présentation des factures.

Le salaire des professeurs.

L’année 2009-10 s’est mal terminée, les professeurs ont été licenciés ou même ont fui sans donner de préavis. De ce fait les mois de juillet et août ne leur ont pas été payés. La somme de 53.500FCFA donnée pour juillet, non utilisée, est donc reportée sur l’année 2010-11. Rien ne sera donné pour août.

Il est rappelé la dette de 35.000FCFA du Régent pour fourniture d’un panneau solaire (25.000 ont été payés) qui est aussi reportée sur cette année ainsi que le produit de la vente des moustiquaires amenés (8.500FCFA)

 

Les montants sont rappelés :

Salaire mensuel 2010-2011

Philantros 50%

Village 50%

Directeur 25.750

13.250

12.500

Prof.        20.600

10.600

10.000

Prof.        20.600

10.600

10.000

Prof.        20.600

10.600

10.000

Frais bancaire 2200

1.100

1.100

Totaux        89.750

46.150

43.600

 

* Cette année, les participations ont changé de 60-40% pour devenir 50%-50%, à l’exception de l’annuité de 3% prise en charge par nos soins.

Il est à envisager encore une diminution de notre participation l’année prochaine. En effet, la construction du collège en matériaux durables devraient amener un plus dans la gestion du CEG : plus d’inscrits, professeurs plus motivés, plus de moyens de la caisse villageoise, …

* La partie à verser pour les salaires de septembre à décembre 2010 est de 184.600FCFA

Montant duquel sont retirés : 53.500 35.000 8500 = 97.050 FCFA

Treize cas sociaux-orphelins sont annoncés. Les parrainages récoltés chez Philantros sont alors accordés, soit 104.000FCFA

Engagement est pris de verser au plus vite : 184.600 – 97.050 104.000 = 191.550 FCFA (292,4€) devant couvrir notre participation jusque fin décembre 2010.

* Le président de ASEPHIL doit nous présenter un bilan financier pour la gestion du CEG dans l’année scolaire 2009-2010

* Où sont tous les livres didactiques, scolaires et de bibliothèque amenés ? Magloire affirme qu’ils sont bien présents. Il faudra montrer « cette bibliothèque » lors du prochain passage.

 

Demande de financement d’un groupe féminin

Une des deux dames observatrices, est présente afin d’exposer brièvement qu’elle dirigeait un groupement féminin pratiquant le commerce : achat de denrées en période de surproduction et revente par la suite.

Le groupement existe mais un manque de fonds ne permet pas de réaliser grande chose.

Réponse : des demandes « légères » me sont adressées très souvent. Peut-on distribuer de l’argent si simplement ? Il lui est demandé d’exposer les faits par écrit, sollicitation motivée du montant, plan de remboursement. Voilà 3 années que les scouts du village me sollicitent sur des idées vagues, sans rien donner de concret. Rien ne leur a encore été donné à ce jour dans ces conditions.

Dans le cadre de l’ONG ASEPHIL existante qui est surtout tournée actuellement vers la gestion des salaires des professeurs et la construction du CEG, une avance au groupement des femmes, sur base des salaires de fin d’année scolaire, pourrait se faire, quitte au groupement de rembourser en temps et heure pour assurer ces salaires.

La dame ne trouve pas cette méthode bonne. Elle veut traiter en direct, en dehors de cette organisation reconnue et engagée.

Toutes les interventions à Sévia doivent se faire dans le cadre de l’ONG ASEPHIL. Sans appel.

 

Le chauffe eau solaire ?

Cet appareil d’un certain coût est inemployé. Il n’a pas été donné pour un usage dans le seul cas d’accouchement (généralement la nuit), mais dans le cadre d’économie du bois de chauffe.

Donc il doit être en fonction TOUS les jours et permettre de distribuer de l’eau chaude aux cuisinières qui le sollicitent. (économie de bois de chauffe)

 

L’enclos

C’était une demande forte lors de notre précédente visite. Le but : pouvoir mieux surveiller les animaux du village, plus d’hygiène dans le village, générer des fonds en percevant un loyer.

Le premier devis reçu était exorbitant et impossible à trouver par notre petite asbl. La somme annuelle donnée depuis un certain temps par l’ONG  N-S Coopération est de 490.000FCFA et est de loin  insuffisante pour cela.

Cette fois, l’idée a été de récupérer les structures existantes et servant actuellement de collège (très légères pour un collège, mais abris valables pour une étable !) et d’y établir une clôture. Ce serait une sorte d’autofinancement du collège. Il faudrait un devis « décent ».

 

Le puit

Finalement (jamais signalé depuis que notre idée est d’aider le village à ne plus aller puiser au marigot) un puit existe bien dans le village. C’est un forage réalisé en 1982. Mais la pompe est hors d’usage ou défaillante. Le village n’utiliserait cette pompe que lorsque le marigot où les femmes vont puiser est à sec. Il y aurait alors une longue file car le débit est faible.

Solution : remplacer « la baudruche » usée,  ce qui coûte 155.000FCFA

Mais aussi construire un château d’eau afin d’avoir une réserve d’eau. Si le débit de la pompe est normalement faible, une personne pourrait être payée pour pomper l’eau dans le château d’eau en période calme. Il faudrait alors demander, pour assurer son salaire, comme cela se fait un peu partout, une participation à la délivrance d’un seau d’eau.

Des solutions plus onéreuses existent :

Pompe photosolaire

Groupe pompe électrogène.

 

L’infirmière

Elle est qualifiée de « paresseuse » par le comité car ce n’est pas systématique qu’elle se rende au dispensaire. Elle ne le fait que lorsqu’on vient la solliciter pour un cas de soins nécessaire et … qu’elle est présente au village.

Il m’est demandé, et c’est la deuxième fois, de pouvoir engager un infirmier « supplémentaire ».

Si le village a de l’argent pour payer un second infirmier, c’est leur problème, mais on ne peut demander décemment de payer un second salaire quant les tâches justifiant le premier ne sont pas assurées.

Proposition : que cette infirmière habitant le village soit considérée comme « indépendante » et reçoive un salaire à la tâche exécutée. Et dans ce cas, on ne lui paie plus un  salaire, mais une rémunération à la tâche. Puisqu’il semble que seuls les accouchements l’intéressent, on la garde comme telle et nous pouvons éventuellement participer, « doubler » le coût de son intervention facturée en tant que accoucheuse « spécialisée ». Dans ce cas, on peut engager un autre infirmier présent à temps plein, mais avec un salaire moindre puisque l’accouchement ne serait pas de son ressort.

 

 

APPORTS

 

17 moustiquaires imprégnés achetés1000Fpièce, à vendre à500F

1 « Encyclopédie médicale dela Famille » en 3 volumes

1 encyclopédie scientifique en 1 volume

13 maillots de foot

4 sondes urinaires  (demande de l’infirmière)

 

 

2 - VISITE SURPRISE DU VENDREDI 27/08/2010

 

Il s’agissait de vérifier certaines affirmations.

Est-ce qu’avertis de ma visite, les présences, attitudes, actions, … ne sont pas téléguidées ?

Ce fut en effet une grande surprise et pour la population et pour moi-même.

Une grande partie de la population était au « travail communautaire ». Bon nombre de femmes, portant parfois le bébé dans le dos, transportaient sur la tête un baquet de sable ramassé à environ un kilomètre de là. D’autres transportaient un baquet d’eau puisée encore un peu plus loin.  Quant aux hommes, ceux-ci transportaient sur la tête plusieurs blocs de béton, sur 500m, du lieu de leur fabrication au lieu du chantier. D’autres préparaient le mélange mortier. Deux maçons, rémunérés (un de plus que la veille), s’activaient à placer les blocs de la fondation.

 

Tout à la joie de cette constatation, vu cette grande satisfaction, j’ai offert, en cadeau, 20.000FCFA afin d’acheter 1 brouette et une pelle, matériel villageois déficient ce qui ralentirait le travail.

 

En conclusion on peut affirmer que la participation du village est effective. Après avoir débroussaillé, creusé les tranchées, constitué un tas de gravier pour la chape, voici qu’ils aident les maçons à avancer plus vite dans l’élévation des murs.

Les photos ci plus bas sont éloquentes.

 

REMARQUES SUPPLEMENTAIRES

* Depuis son intronisation en tant que chef de village, j’ai visité 4 fois Sévia et ne l’ai jamais vu ! Même la fois où une fête villageoise était donnée en l’honneur de ma visite. Nous l’avons contacté par téléphone car il habite à Atakpame, dans un quartier périphérique, plus ou moins35 kmde « son village ». Arrivé chez lui, il était absent. « Dérangeant ! »

 

* Après avoir constaté l’apport lumineux du kit solaire (panneau 12W, batterie, régulateurs, 2 lampes 5 W), qui avait été offert au collège afin de permettre les études du soir, le régent (celui qui dirigeait le village entre la mort de l’ancien chef de village et l’intronisation du nouveau et régente encore vu le cas) nous a acheté en avril un kit photosolaire.

Il semble que cela soit maintenant un souhait de nombreux villageois : acquérir ce panneau. Prêt à payer, mais seulement à la livraison. Promis pour la prochaine visite.

 

Rapport établi par

Jean-Marie SCHILTZ

Vice-Président de Philantros

 

 

1-       Porteurs des blocs béton  

2-      Le cortège des « porteuses », Sable récolté en bas du village, source de l’érosion

3-      Eau déversée



[1] Il est apparu durant les échanges du lendemain, que la main d’oeuvre n’est pas comptabilisée dans le devis de base, parce que le comité de ASEPHIL pensait qu’elle devait être entièrement du ressort des villageois. Ce qui a engendré un départ difficile. Qui peut se consacrer entièrement bénévolement, surtout lorsqu’il a une large famille à nourrir ? Suite à un échange mail soulevant le fait qu’un maçon devait avoir un salaire, un peu inférieur au barème afin de respecter l’apport de 20% du village, il a été proposé un salaire quotidien de 500FCFA (0.76€) En plus les membres du comité de gestion nourrissaient le maçon et son aide. Il a donc été précisé durant cette réunion que si le tarif syndical était de 1500FCFA, le salaire journalier devait être minimum de 80%, soit 1200FCFA (1,83€ !). Il a aussi été précisé que, bien que cela fasse partie des mœurs africaines, les membres du comité n’avaient pas à nourrir ces maçons en compensation d’un salaire fortement raboté.

 



28/02/2012
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