Et un pas de plus!
Le groupement des femmes de Sévia avait reçu il y a un peu plus de 2 ans, une somme de 500€ pour se lancer dans une "banque céréales" = acheter et thésauriser les excédents de récolte du village pour les revendre à la ville et empocher le bénéfice en lieu et place de commerçants de grandes villes, racoleurs, qui le faisaient.
Depuis nous sommes passés d'une dimension villageoise à un collectif de villages.
Une réunion a eu lieu lors de mon passage en octobre avec un groupement de femmes des 8 villages, chacun ayant envoyé sa représentante.
Premier point et condition d'un développement de l'action : rembourser le prêt de 500€ (d'autant que l'action a dévié, ce n'était pas un collectif qui a reçu de l'argent mais des individualités). Expérience! Cela se passe lentement.
Une asbl "Crédit sud", Fraternité Saint Paul a pour objet social de prêter de l'argent à des groupements africains. Nous les avons contactés et moyennant des adaptations de notre projet, nous allons recevoir un équivalent d'environ 2310€, à rembourser en 3 années.
Pourquoi? Acheter des excédents de récoltes : maïs (on est en fin de récolte), soja (c'est pour bientôt) et haricots (un peu plus tard), acheter avant les commerçants venus des villes.
Stocker. Revendre aux villageois vendeurs ponctuels pour raison économique temporaire (comptant des frais de gestion), revendre aux autres villageois (avec un petit bénéfice mais à un prix moindre qu'en ville), et finalement, revendre en ville.
Le bénéfice (en espérant qu'il y en aura!?) va servir à payer un salaire de gestionnaire, à payer des cours d'alphabétisation pour des villageoises. Mais avant tout, pendant 3 ans, à rembourser le prêt.